LA FOLIE DES GRANDEURS

LA FOLIE DES GRANDEURS
MERCREDI 25 MARS À 14H

Réalisation : Gérard Oury
Scénario : Gérard Oury, Danièle Thompson, Marcel Jullian
Distribution : Louis de Funès, Yves Montand, Alice Sapritch
D’après : Ruy Blas de Victor Hugo
(France – 1971 – 1h53)

Banni de la cour à cause d’un enfant illégitime, Don Salluste veut se venger de la reine. Il fait passer son valet Blaze pour son noble cousin Don Cesar, afin qu’il séduise la reine. Blaze remplit son rôle à merveille, mais c’est compter sans une encombrante duègne tombée amoureuse de lui, qui leur vaudra de finir tout trois aux galères.

« […] Si le long métrage reprend, comme on le sait, la structure du drame hugolien, c’est plutôt à Molière que l’on pense, dans la mesure où le personnage incarné par Louis de Funès a tout d’un Harpagon, ataviquement requis par l’argent qu’il thésaurise, malade à l’idée qu’une seule pièce lui manque. Cette obsession nourrit une célèbre scène, où le fracas métallique de l’argent, coulant dans les doigts du valet, illumine le visage endormi du vilain. Mais on pourra, à sa guise, préférer l’absurde dialogue entre Salluste et un oiseau, envoyé en ambassade auprès de la reine, ou le surréaliste quiproquo que permet une haie, masquant la fuite du virevoltant Blaze, tandis qu’un gros molosse profile sa silhouette débonnaire, pour entendre une surprenante confession amoureuse. La folie des grandeurs mérite, à bien des égards, son titre hyperbolique. Lieu de toutes les audaces comiques, creuset jubilatoire où farandolent le western, le film de cape et d’épée, le balcon de Roxane et le meilleur du théâtre de Feydeau, l’œuvre s’agrémente d’une bande originale furieusement syncrétique de Michel Polnareff, un pur joyau de sa discographie inégale, qui convoque Morricone, le jazz-rock, le flamenco et la valse endiablée. »

Jérémy Gallet – avoir alire (05/2019)

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