
ELEPHANT MAN
VENDREDI 27 MARS À 23H15
Réalisation : David Lynch
Scénario : Christopher De Vore, David Lynch, Eric Bergren
D’après : The elephant man and the other reminiscences du Dr Frederick Treves et In part on the elephant man : a study in human dignity de Ashley Montagu
Distribution : Anthony Hopkins, John Hurt, Anne Bancroft
(Etats-Unis – 1980 – 2h05)
Londres, 1884. Le chirurgien Frederick Treves découvre un homme complètement défiguré et difforme, devenu une attraction de foire. John Merrick, » le monstre « , doit son nom de Elephant Man au terrible accident que subit sa mère. Alors enceinte de quelques mois, elle est renversée par un éléphant. Impressionné par de telles difformités, le Dr. Treves achète Merrick, l’arrachant ainsi à la violence de son propriétaire, et à l’humiliation quotidienne d’être mis en spectacle. Le chirurgien pense alors que » le monstre » est un idiot congénital. Il découvre rapidement en Merrick un homme meurtri, intelligent et doté d’une grande sensibilité.
« « Je ne suis pas un éléphant, je ne suis pas un animal, je suis un être humain, je suis un homme »… ces mots résonnent encore dans nos mémoires comme parmi les plus déchirants du cinéma contemporain. Tourné en 1980, Elephant man fait entrer David David Lynch dans la légende. Tiré d’un fait réel, il relate l’histoire, en 1884, de John Merrick, un homme difforme, baptisé ainsi car sa mère se serait fait piétiner par un troupeau d’éléphants durant sa grossesse. Le jeune Merrick est montré de foire en foire tel un monstre à un public avide de sensations fortes. Un chirurgien, le docteur Treves, le prend sous sa coupe, tout d’abord par intérêt scientifique, puis parce qu’il découvre un homme cultivé, raffiné et avide d’amour. Ce film, l’un des plus éloignés de l’univers lynchien, est aux antipodes du standard américain classique. Tourné en noir et blanc, dans un décor londonien qui rappelle ceux des romans d’Oscar Wilde, tout en jeux d’ombres et avec une mise en scène dramatique, Elephant man pointe du doigt l’intolérance devant la différence. Les monstres, finalement, ce sont les autres, ceux qui hurlent ou se délectent du physique de John Merrick, comme le crie le docteur Treves au gardien qui organise des « visites » dans la chambre d’hôpital de John. »
Laurence Seguy – aVoiraLire.com (01/2017)