VÊTUE DE MOTS
(France – 2016 – 1min40 – Couleur)
de Lucie Arnaud.
Perenelle est une couturière poétesse. « Pour me vêtir je prends des mots. C’est ce qui me va le mieux… Toujours à ma taille, toujours bien taillés… » raconte-t-elle.
Ce film fait partie du programme 1 du concours de courts-métrages 2017.
Critiques des étudiants du Lycée Rabelais de Fontenay-le-Comte:
J’ai choisi le court métrage « vêtue de mots », réalisé par Lucie ARNAUD. C’est une jeune femme qui est renfermée dans une chambre accompagnée d’une machine à coudre. Elle parle sur le fait qu’elle écrit pour se réfugier, quand elle écrit sur un papier, elle est dans un autre monde avec en arrière-plan une musique douce, du piano. On peut sentir dans sa voix une grande émotion qu’elle transmet au spectateur avec des mots qu’on n’utilise pas dans la vie de tous les jours. En une phrase, elle peut faire passer plusieurs émotions à la fois comme de la colère, de l’amour, de l’abandon… Dans ce court métrage, il n’y a pas spécialement de temps mort. En revanche il y a quelques ralentissements sur les phrases qu’elle veut mettre en valeur. Elle embarque les spectateurs dans son monde, elle ne les ennuie pas. On peut constater que c’est une femme qui a souffert et qui a besoin de libérer sa souffrance par des mots, et surtout qu’elle parle seule pendant 1.40 minutes, que c’est donc un monologue. A travers cet écran, on voit que cette femme veut délivrer un message, ce message passe par des situations qu’elles a déjà vécues dans son passé ou dans sa vie actuellement. Ce n’est pas facile de transmettre une émotion à travers un écran, mais cette jeune femme y arrive en mettant particulièrement en valeur sa souffrance; que cette femme ne joue pas en exagérant, de manière caricaturale, elle le fait naturellement, sans prise de tête, elle raconte ça avec une certaine classe. Le travail sur l’image nous attire énormément car ça représente un intérêt pour le spectateur comme la construction des plans, l’utilisation de la lumière et également des couleurs, une couleur naturelle, comme son discours. Il y a aussi la création des costumes, sa robe, son chapeau, qui est rempli que de mots, elle est vêtue de mots comme nous l’indique le titre de ce court métrage. Et pour finir, le décor de la pièce, comme la machine à coudre qu’elle utilise, ou principalement les papiers qu’elle étale partout. Sur chaque sentiment qu’elle évoque, elle se justifie :
« Souffrante je les déchire les mots »
« En colère, je les teins et rouge sang, les re-cassent et invoque les absences »
« Amoureuse, je les étoffe, les pourvois d’une soyeuse doublure de sous-entendus »
« Abandonner »
« Farceuse, j’en fais des costumes, des masques » (Emma Berland, élève au Lycée Rabelais de Fontenay-le-Comte)
Selon moi, « Vêtue de mots » de Lucille Arnaud fait partie des meilleurs pour plusieurs raisons : c’est bien filmé (la qualité est bonne, le son est correct et le cadrage est bon) ce côté loufoque, fille un peu dingue, me plaît et pour finir j’aime bien le fait qu’elle souligne l’importance des mots. (Élève au Lycée François Rabelais de Fontenay-le-Comte)
De mon point de vue de lycéenne j’ai trouvé que le court métrage « vêtue de mots » réalisé par Lucie ARNAUD, est une explosion d’émotions, une danse qui nous emporte et nous entraine dans la magie de cette femme qui nous parle et nous dévoile ses différentes émotions. Elle nous étale ses différentes émotions, par exemple quand elle passe de la colère à la joie ou encore lorsqu’elle est amoureuse. Pour chacune de ses émotions elle nous livre le secret de ce qu’elle fait avec les mots. Elle écrit ce qu’elle ressent sur des feuilles et c’est à ses lambeaux qu’elle s’en prend. Lorsqu’elle est d’humeur farceuse elle nous fait rire en se déguisant avec ses mots écrits, lorsqu’elle est en colère elle les teint en rouge, et pour chacune de ses émotions elle fait quelques chose de ses écrits. Cette femme avec sa machine à coudre se confectionne des tenues avec les feuilles et ce qui lui fait des ravissantes tenues. Elle se réconforte, se renferme dans les mots, elle a l’impression qu’ils la comprennent. Tout ce tourbillon d’émotions est doucement amené avec une enjolivente musique jouée au piano, et les paroles si tendrement prononcées de cette femme qui souffre. Comme dans la chanson « une femme qui pleure » de Arthur H, nous pouvons percevoir toutes les émotions qu’elle essaye de transmettre à travers un monologue rythmé, elle nous parle en voix off. L’effet vintage nous emmène dans le temps. Le décor étant simple, se résumant à une petite salle, une machine à coudre, une boite à couture, un chaudron ou encore un fil à linge et une fenêtre. C’est cette simplicité qui m’a également séduite. C’est sans parler de cette actrice pleine d’humilité qui m’a profondément touchée, elle joue très bien et le deal de nous faire passer des émotions est complètement remplie. La mise en scène de Lucie Arnaud est simple et c’est donc une réussite! Toute cette dimension poétique m’a complètement bouleversée, fait voyager. Et lorsqu’un court métrage de 1 minute 40 arrive à nous faire traverser des millions d’émotions en si peu de temps, pour moi, il a tout gagné !